Que faisons-nous de tout ce papier ?
Il est probable que votre organisation dispose d'un grand nombre d'informations imprimées sur papier, écrites dans des carnets ou griffonnées sur des post-it. Certains de ces documents peuvent être très sensibles : impressions de budgets, listes de participants, lettres de donateurs et notes de réunions privées. Il est essentiel de penser également à la protection de ces informations. Si vous devez absolument conserver des copies papier d'informations sensibles, assurez-vous qu'elles sont stockées en toute sécurité dans une armoire verrouillée ou dans un autre endroit sûr. Ne gardez pas d'informations privées ou sensibles (y compris des mots de passe) sur votre bureau ou sur un tableau. Si vous pensez que votre organisation est exposée à un risque élevé d'effraction ou de raid, conservez les informations très sensibles dans un endroit moins ciblé.
Dans la mesure du possible, essayez de détruire les informations sur papier qui ne sont pas nécessaires. N'oubliez pas que ce que vous n'avez pas ne peut pas être volé. Définissez une politique organisationnelle en matière de propriété des notes sur papier et veillez à récupérer ces dernières auprès des membres du personnel s'ils décident de quitter l'organisation ou s'ils sont licenciés, tout comme vous récupéreriez un ordinateur ou un téléphone fourni par l'organisation. Pour vous débarrasser des papiers sensibles, achetez une déchiqueteuse de qualité. Une activité amusante en fin de semaine peut consister à prendre une pause de 15 minutes avec votre personnel pour déchiqueter les impressions ou notes sensibles de la semaine précédente.
La politique du bureau
Bien que, pour beaucoup, les réalités du bureau aient considérablement changé depuis le début de la pandémie de COVID-19, il est toujours important pour votre organisation de définir une politique claire en ce qui concerne l'accès au bureau. Une telle politique doit aborder des questions clés, notamment qui est autorisé à entrer dans le bureau (et quand), qui peut accéder à quelles ressources du bureau (comme le réseau WiFi) et que faire des invités.
Une question simple mais importante à laquelle il faut répondre est de savoir qui se voit attribuer une clé du bureau. Seul le personnel de confiance doit être en possession des clés et les serrures doivent être changées lors du départ du personnel et/ou sur une base semi-régulière. Pendant la journée, toute porte laissée déverrouillée doit être constamment visible par une personne de confiance de l'organisation. Vérifiez également si l'organisme entretient une relation de confiance avec votre bailleur ou votre personnel de nettoyage. Réfléchissez aux informations ou aux appareils auxquels ces personnes pourraient avoir accès et veillez à les protéger, en particulier si vous n'avez pas cette relation de confiance. Une personne de confiance doit toujours être désignée pour fermer le bureau à clé et s'assurer que les appareils sont correctement sécurisés avant de quitter le bureau à la fin de la journée.
Les invités sont-ils autorisés à entrer dans le bureau ? Si c'est le cas, assurez-vous qu'ils n'ont pas accès (ou au moins un accès sans surveillance) aux appareils ou aux données sensibles sur papier. S'il est obligatoire ou prévu que les invités aient accès à l'internet lors de leur visite, vous devez mettre en place un réseau « Invité » afin que ces derniers ne puissent pas surveiller votre trafic régulier. En général, seul le personnel de confiance doit pouvoir accéder au réseau et aux périphériques réseau tels que les imprimantes. Il est également judicieux d'exiger à ce que les invités s'inscrivent afin de disposer d'un registre des personnes qui ont visité le site.
Lorsque vous élaborez une politique de bureau, l'objectif doit être de n'autoriser que les personnes de confiance à accéder aux dispositifs, documents, espaces et systèmes sensibles.
Soutien au personnel et aux volontaires
Les menaces relatives à la sécurité physique de votre organisation peuvent également toucher votre personnel. Comme le harcèlement sur les réseaux sociaux, ces menaces de sécurité physique ont souvent un impact disproportionné sur les femmes et les communautés marginalisées. Ce n'est pas seulement une question de fenêtres cassées et d'ordinateurs portables volés. L'intimidation, les menaces ou les cas de violence physique ou sexuelle, les abus domestiques et la peur d'être attaqué peuvent avoir un impact négatif profond sur la vie du personnel. Pour les organisations qui travaillent avec ou soutiennent les femmes politiquement actives en particulier, l'outil de planification de la sécurité du NDI #Think10 est une ressource utile à fournir aux personnes qui pourraient être exposées à un risque personnel élevé en raison de leur activité.
Le bien-être du personnel est manifestement un atout important d’un point de vue individuel, mais il s'agit également d'un élément crucial pour la santé et le bon fonctionnement d'une organisation. À cette fin, réfléchissez aux ressources supplémentaires que vous pouvez fournir au personnel afin de le protéger et, en cas d'attaque physique ou numérique, de l'aider à surmonter les difficultés. Comme nous l'avons mentionné plus haut dans le manuel, cela signifie qu'il faut au minimum dresser une liste de ressources vers lesquelles le personnel peut se tourner pour obtenir une assistance juridique, médicale, psychologique et technique, si nécessaire. Une fois de plus, le Online Field Harassment Manual de PEN America propose des idées sur la manière dont les organisations peuvent soutenir le personnel pendant et après les crises, et le Holistic Security Manual de Tactical Tech offre un contenu pertinent sur la manière dont les organisations réagissent souvent en période de menace intense.